Cérémonie de présentation de lettres de créance

Le 30 avril 2024

Sous réserve de modifications

Bonjour,

Je vous souhaite la bienvenue à Rideau Hall. Nous sommes réunis aujourd’hui sur le territoire non cédé du peuple algonquin anishinabe.

La reconnaissance du territoire est un moyen de témoigner du respect à ceux qui sont présents sur ces terres depuis des milliers d’années, ceux qui peuvent nous apprendre tant de choses sur notre pays. Ce geste est aussi un moyen de favoriser la réconciliation avec les premiers peuples de ces terres.

Cela favorise la compréhension et le respect entre les peuples, et nous pouvons tous en tirer des leçons, quelle que soit notre origine.

Je vous souhaite la bienvenue dans vos nouveaux rôles d’ambassadeurs et de hauts-commissaires du Chili, de la Tanzanie, de Malte, de Cuba et du Népal.

Les cérémonies de remise de lettres de créance renforcent l’importance du resserrement des liens diplomatiques. Elles réaffirment notre volonté de travailler ensemble pour résoudre les enjeux mondiaux les plus pressants.

Le dialogue et la diplomatie sont nos outils pour faire face à ces défis.

Par exemple, nous avons constaté une hausse des discours toxiques, notamment en ligne, visant les femmes, les jeunes filles et d’autres groupes marginalisés. De ce fait, on observe chez les femmes, dans le monde entier, une tendance à se retirer des postes de responsabilité.

Ce manque de représentativité féminine touche tous les pays. Nous avons besoin de perspectives diverses aux postes de leadership.

Je sais que de nombreux membres de la communauté internationale sont préoccupés par ces questions. Cette solidarité est importante. Je vous invite à devenir des alliés dans la sensibilisation à ce problème et dans la création d’espaces en ligne plus sûrs.

La planète est également aux prises avec le défi urgent des changements climatiques.

Les effets de ce phénomène sont ressentis dans de nombreux pays. On observe une augmentation des événements météorologiques extrêmes, qui ont des effets dévastateurs sur les communautés et les économies. De plus, le réchauffement de la planète fait monter le niveau des mers, mettant en péril les communautés côtières et les nations insulaires.

Que pouvons-nous faire pour y remédier ?

Nous devons collaborer au-delà des frontières pour atténuer les effets des changements climatiques, des discours toxiques en ligne et d’autres problèmes mondiaux. Il faut sensibiliser les gens. Votre pays peut partager ses expériences, ainsi que son expertise et ses connaissances. Votre pays peut aussi demander de l’aide, tout comme je demande la vôtre.

Ensemble, nous pouvons créer un monde meilleur pour les femmes, pour les filles, pour toutes les personnes de nos nations respectives.

Voilà l’appel à la collaboration que je vous lance.

Et le temps presse. Nos différences s’amenuisent lorsqu’elles sont formulées dans cette optique.

Nous pouvons commencer par apprendre à nous connaître les uns les autres. Je vous encourage à découvrir le Canada ainsi que sa population dans toute sa diversité et sa richesse culturelle, en particulier les peuples autochtones.

Ajuinnata est un mot en inuktitut, ma langue maternelle, que j’emploie souvent. Pour les Inuits, ce mot renferme un concept important. Il signifie persévérer. Ne jamais abandonner. Peu importe la situation à laquelle nous faisons face, peu importe nos différences diplomatiques, nous vivons ensemble dans ce monde. Et nous avons la responsabilité collective d’en prendre soin.

Je vous encourage à découvrir le Canada, à apprendre nos histoires et à découvrir la beauté de ce pays.

Engageons-nous à écouter nos interlocuteurs et à apprendre les uns des autres. C’est ainsi que nos liens continueront de se consolider dans les années à venir.

Bienvenue au Canada.

Merci.